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Un migrant afghan descend dans les rues de Téhéran. Il pousse un chariot, sur lequel deux moniteurs sont installés. On voit les images des paysages qui l’entourent, mais ces paysages identiques à la réalité sont décalés dans le temps et le point de vue.

Sous quelles influences se construit notre mémoire, et qu’enregistre-t-elle de notre géographie quotidienne ? Comment interagissent notre environnement et notre perception ? Selon quelles réciprocités et quelles fluctuations ? Cette altération de ce que l’on perçoit par l’expérience de ce qui vient à nous (au hasard d’une promenade ou d’une réflexion) le philosophe William James la nomme « Flux de conscience ». Un enchevêtrement perpétuel entre les flux de notre conscience et ceux de notre environnement, sensitif et intellectuel.

Ce projet, vidéo et performatif, cherche à mettre en scène ces constantes variations de points de vue, au travers d’un dispositif de déambulation dans les rues de Téhéran.

Extrait sonore

L’accent est mis sur la relation entre la mémoire et la perception, c’est pour cela que j’ai décidé de tourner ces vidéos, là où j’ai grandi ; j’ai quitté Téhéran fixant dans ma mémoire les images de la ville telle que je la connaissais alors : ma ville natale. À chaque visite se confrontent ma mémoire et ma perception actuelle. Ce décalage entre ces deux éléments, bouleverse ma perception et déforme ma mémoire, lors de chaque voyage.

Cette ville est constituée d’une succession de paysages hétérogènes : architecture anarchique, quartiers résidentiels parfois condensés en un périmètre très restreint.

L’équipe artistique et technique

Avec : Ahmad Tajic
Camera : Hossein Mohamad Zadeh
Direction artistique : Justine Pluvinage
Son : Amirhossein Ghassemi
Installation : Camille Berthelin
Musique : Armin Zoghi
Assistante production : Aida Zoghi

Coproduction :
Espace Croisé, la malterie
avec le soutien du ministère des Affaires étrangères,
de la DRAC Hauts-de-France et de la Région Hauts-de-France