
Installation vidéo, deux vidéos projetées en boucle dans un bunker d’un ancien central électrique à Frieburg, en Allemagne.
Un bunker s’érige dans l’espace. Ses deux portes rouillées déclinent des nuances de vert et d’orangé. Sur chacune d’elles, un judas permet d’observer l’intérieur du bunker. Par le premier judas, on voit des nombres projetés sur un mur. Ils défilent de 1900 à 2000, mais une erreur, qui prend la forme d’un flash de quelques secondes, s’immisce dans la progression logique des nombres. À travers le second judas, l’on voit des escaliers au-dessus desquels un poste de télévision diffuse deux dates l’une après l’autre : 08/08/08 et 24/08/08.





Les Jeux olympiques d’été de 2008 à Pékin allaient avoir lieu dans quelques mois mais les manifestant.e.s étaient tué.e.s au Tibet. Les discours politiques étaient confus, et les prises de position calculées pour servir des intentions politico-économiques liées aux Jeux olympiques.
L’histoire était manipulée. Depuis quand la souveraineté chinoise sur le Tibet ?, je me demandais. En 1903, les Britanniques lancent une invasion militaire avec un objectif commercial. En 1906, la Chine et la Grande-Bretagne signent un traité reconnaissant la souveraineté chinoise sur le Tibet, mais sans la participation des tibétain.e.s. Une responsabilité non assumé pendant cette période en 2008.
Dans cette installation, les dates comportant des erreurs sont diffusées d’une part sur un écran de télévision et d’autre part projetées sur un mur marqué par des impacts de balles. Elles sont hors d’atteinte grâce à des portes blindées, bien que rouillées, d’un bunker de la Seconde Guerre mondiale.
L’équipe artistique et technique
Commissaires : Manfred Sternjakob, Johannes Bierling
Production : E-Werk Freiburg