





Négar est un road-movie qui questionne l’impact pour les individus, d’un patrimoine culturel légué. Il met en scène l’itinéraire d’un retour au pays natal en interrogeant la cruelle binarité entre une inquiétante étrangeté et un sentiment d’appartenance à la culture iranienne. Négar, exilée depuis l’âge de deux ans, prépare une exposition sur le travail de son oncle, architecte moderniste, père des centres culturelles, peintre et fondateur de la plus grande collection d’art contemporain au Moyen-Orient, lui-même émigré de force depuis la révolution islamique de 1979.

Le dispositif adopté dans l’installation est celui d’un découpage dans mes recherches pour développer et écrire le scénario. Émaillé et sans cesse interrompu par des scènes documentaires qui font et feront bifurquer ce voyage dans un sens non linéaire, permet une déambulation physique basée sur l’itinéraire des recherches.
io non sono più felice, né di goderne né di soffrirne:
Pier Paolo Pasolini
non sento più, davanti a me, tutta la vita…
Aujourd’hui, le 26 octobre 2022, c’est le quarantième jour de la mort de Mahsa Amini, jeune fille tuée par la police de moeurs à Téhéran, celle qui a déclenché « Femme, Vie, Liberté ». Cela fait quarante jours que la colère est réveillée dans la société iranienne, une population qui essaie de réaffirmer son identité après avoir été manipulée depuis la révolution de 1979. Ce mouvement a été initié et lancé par les femmes – des journalistes, des militantes – puis accompagné par les hommes.
Le film change ainsi.
Il raconte l’histoire d’un homme qui donne sa voix à une femme, cette femme veut commencer son voyage pour aller en Iran mais le mouvement « femme, vie, liberté » éclate. Elle décide de continuer son voyage sans se rendre sur place. « Négar, une fiction » était censé d’être un road-movie qui aurait questionné l’impact pour les individus, d’un patrimoine culturel transmis de gré ou de force. Aujourd’hui il veut mettre en scène l’itinéraire d’un impossible retour au pays natal.
Le projet de film est abandonné par la production, pour le moment du moins.
L’équipe artistique et technique
Co-scénaristes : Anna Cohen-Yanay, Mona Journo
Devant la caméra : Shanti Masud, Laleh
Seddigh, Négar Aalam, Kamran Diba,
Faryar Javaherian, M. Abbassi
Image : Mohammad Reza Jahanpanah,
Guillaume Brault, Armin Zoghi, Aida Zoghi
Son : Amirhossein Ghassemi
Musique : Olivier Durteste
Installation : Valery Fino, Camille Berthelin
Productrice : Clarisse Tupin
Coproduction : Pictanovo, Paraiso
Production, Espace Croisé, institut français
et la Région Hauts-de-France